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Les États-Unis et le Royaume-Uni ont frappé les Houthis au Yémen, plusieurs cites visés

Les États-Unis et la Royaume-Uni ont commencé à mener des frappes contre des cibles liées aux rebelles Houthis du Yémen, ont déclaré jeudi à Reuters quatre responsables américains.

Des villes yéménites ont été visées par des frappes aériennes ce vendredi 12 janvier peu après minuit, rapporte l'Agence France presse, qui cite une source militaire et des témoins. Quelques minutes plus tôt, quatre responsables américains indiquaient à Reuters que Washington et Londres ont commencé à mener des frappes contre des cibles liées aux rebelles Houthis du Yémen.

Une information confirmée par le président américain. Dans un communiqué, Joe Biden affirme que, "sous sa supervision", les États-Unis, en collaboration avec le Royaume-Uni et avec le soutien de l'Australie, du Bahreïn, du Canada et des Pays-Bas, "ont mené avec succès des frappes contre un certain nombre de cibles au Yémen utilisées par les rebelles houthis".

Le locataire de la Maison Blanche assure qu'il n'hésitera pas" à "ordonner d'autres mesures" pour protéger l'Amérique et le commerce international.

Les Houthis perturbent le commerce international

Il s'agit des premières frappes visant les Houthis depuis que le groupe a commencé à lancer des attaques contre des voies de navigation commerciale en mer Rouge. Les frappes ont impliqué des avions de combat et des missiles Tomahawk, ont rapporté plusieurs médias américians.

Les Houthis, proches de l'Iran et qui contrôlent une grande partie du Yémen, ont multiplié les attaques récemment, par missiles et par drones, près du détroit stratégique de Bab el-Mandeb séparant la péninsule arabique de l'Afrique.

Ils disent cibler les navires commerciaux qu'ils soupçonnent d'être liés à Israël, affirmant agir en solidarité avec la bande de Gaza, théâtre d'une guerre dévastatrice entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Escalade dans la région?

En réponse, les Etats-Unis avaient déjà déployé des navires de guerre et mis en place en décembre une coalition internationale pour protéger le trafic maritime dans cette zone où transite 12% du commerce mondial. Certains armateurs contournent désormais la zone, ce qui a fait grimper les coûts de transport entre l'Europe et l'Asie.

La mer Rouge n'est pas, loin de là, le seul point chaud dans la région pour les Etats-Unis, qui soutiennent fermement Israël depuis l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre dernier.

Depuis octobre, les forces américaines en Irak et en Syrie ont ainsi été attaquées à 130 reprises, selon le Pentagone. Les Etats-Unis ont environ 2.500 militaires en Irak, et 900 en Syrie, déployés dans le but d'empêcher une reconstitution du groupe jihadiste Etat Islamique.

La semaine dernière, le chef d'une faction pro-iranienne a été tué à Bagdad par une frappe américaine, ce qui a suscité l'indignation du gouvernement irakien, lui-même soutenu par des partis proches de l'Iran.

Le Premier ministre irakien a dit par la suite sa "ferme" détermination à mettre un terme à la présence en Irak de la coalition internationale antijihadistes.

Ariel Guez